Concarneau. Serres industrielles : « Une fausse bonne idée » pour Antony Le Bras

Ouest-France Publié le 01/06/2020 à 19h34

Antony Le Bras (Concarneau avec vous !), candidat au second tour des élections municipales, dénonce le projet de serres industrielles au lieu-dit Pellan. Il explique pourquoi dans un communiqué.

Antony Le Bras : « Nous devons nous battre pour accueillir des projets qui soient réellement respectueux de l’environnement, des habitants et créateur d’emplois locaux. » |

Le projet de serres industrielles au lieu-dit Pellan continue d’alimenter la chronique. Antony Le Bras (Concarneau avec vous !), candidat au second tour des élections municipales, a tenu à revenir sur le sujet à travers un communiqué.

« Le développement de l’activité économique et de l’emploi a toujours été pour nous une priorité. Il l’est encore plus aujourd’hui compte tenu de la crise qui s’annonce très sévère. Nous ne sommes pas favorables « à la décroissance » et considérons que nous devons être un territoire (CCA) accueillant pour les entreprises, dans un cadre respectueux de l’environnement et des habitants, écrit Antony Le Bras. Notre décision sur les serres de Pellan n’est pas guidée par l’idéologie, elle n’est pas dogmatique. Elle est pragmatique, issue d’échanges et d’analyse des documents en notre possession, qui nous semblent suffisants pour émettre un avis. »

« Je regrette que les Concarnois soient peu informés, par la municipalité, par CCA et par le duo (Marc) Bigot – (François) Besombes, qui cultivent le goût du secret, l’absence de transparence sur ce projet comme sur tant d’autres, poursuit le candidat. Il s’agit d’analyser le rapport bénéfices/risques inhérent à tout projet pour notre territoire et ses habitants. C’est ce que nous avons fait collectivement et longuement, et qui nous fait émettre un avis défavorable sur ce projet. »

« L’argument favorable au projet est évidemment celui de l’emploi, ajoute-t-il. Il est malheureusement en trompe-l’œil : 120 emplois, réduits à 40 équivalents temps plein. Il s’agit d’emplois de saisonniers qui, dans l’agriculture intensive, sont majoritairement occupés par de la main-d’œuvre étrangère pour de multiples raisons. »

« Sans exposer l’ensemble des inconvénients attaché à ce projet, deux sont cruciaux, pointe Antony Le Bras. Premièrement : l’approvisionnement en eau des habitants de Concarneau est délicat en été. Les serres, très consommatrices en eau, seront implantées dans des zones de captage. Deuxièmement : nous nous sommes fixés des objectifs de diminution des déchets. L’objectif est de diminuer les apports en déchet à l’usine d’incinération. Les volumes vont fortement diminuer grâce à l’effort de tous, l’énergie produite par ces déchets est donc amenée à diminuer. Il ne faut donc pas rendre l’incinération de déchets indispensable… à la production de tomates. Cette logique ne peut plus être acceptée. »

« En outre, que ce soit au niveau de l’eau ou de la chaleur produite, ce projet est contre-cyclique, estime-t-il. Il nécessite beaucoup d’eau en été quand les réserves sont au plus bas et quand la consommation humaine est au plus haut compte tenu de la forte augmentation de la population estivale. Au contraire, chauffer les serres nécessite de consommer beaucoup d’énergie en hiver alors que la production de chaleur de l’usine d’incinération est au plus bas. »

« Ce projet, présenté par l’industriel avec des arguments écologiques, est une fausse bonne idée pour notre territoire, conclut Antony Le Bras. Nous devons nous battre pour accueillir des projets qui soient réellement respectueux de l’environnement, des habitants et créateur d’emplois locaux. »